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SCULPTURE DÉDIÉ À JUAN ANTONIO MOGEL

Dans les jardins qui entourent ce palais et qui font partie du centre d’enseignement Lea-Artibai ikastetxea, se trouve le monument dédié à Juan Antonio Moguel, réalisé par le sculpteur Xiri Andonegi. Des caractères typographiques en pierre calcaire reproduisent un extrait de l’oeuvre Peru Abarka écrite par Moguel, et qui dit ceci: «Le loup préfère la vie sauvage et la pénible recherche de sa nourriture, aux caresses et au pain tendre du chien domestique enchaîné».

«Gurago dau otsuak
Baso bizitzia iatekua
Nekez billatu biarra
Etxe-txakur katiaz
Lotubaren eregu ta
Ogi biguna baino.»

Xemein Hiribidea (derrière le palais Patrokua)
48270 Markina-Xemein

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ÉGLISE DE XEMEIN
Le temple de Santa María de la Asunción de Xemein date du Xe siècle, siècle de propagation du christianisme et de fondation de petits monastères. Jusqu’à la fondation de la ville de Markina (1355), les véritables patrons de ce monastère étaient les maisons de Barroeta et d’Ugarte, toutes deux de Xemein. Ces familles occupaient les meilleures places à l’église et touchaient une partie des dîmes qui y étaient versées. Au XIVe siècle (1355), lors de la fondation de la ville de Markina, il est dit dans sa charte de peuplement (ou charte fondatrice) que le monastère de Xemeingan serait commun au bourg de Xemein et à la ville de Markina. L’entrée de cette dernière dans la gestion du monastère coincida avec le début les controverses, les maisons de Barroeta et d’Ugarte prétendant assumer cette gestion dans son intégralité. Ces querelles poussèrent la ville à édifier l’église de San Pedro de Elizabarria. Les conflits liés au patronage du monastère subsistèrent par la suite. Au XVIIe siècle, la moitié du patronage bénéficiait à la ville de Markina et l’autre moitié aux maisons d’Ugarte et de Barroeta, un privilège dont hérita par la suite la maison de Peñaflorida. L’édification de l’église de Xemein se poursuivit au XVIe siècle avec la participation des maîtres Martín Albisua, Rodrigo Albiz, Miguel Elorriaga, Juan Emasabel et du charpentier Pedro Andrino. Au XVIIe siècle furent construits les compléments du temple: le choeur, la sacristie et la tour-clocher. Le choeur abrite l’orgue (de 1910), oeuvre de la maison Amezua. En dessous du choeur se trouvent des représentations du Sacré-Coeur et de la Vierge du Rosaire. L’église de Xemein abrite également les sépulcres en pierre des familles Mugartegui et Peñaflorida, ainsi que la chapelle de Gaytán de Ayala, avec une Vierge du Pilar et un emblème de la famille sur la grille. La sacristie primitive était située derrière le maître-autel, mais au XVIIe siècle, en raison de problèmes d’espace et d’humidité, on commença à construire la sacristie que nous connaissons aujourd’hui. À son édification prirent part les maîtres Gaspar Balzola, Martín Ibarluzea et Lucas Longa. La tour-clocher, quant à elle, commença à être érigée en 1625 par Juan de Urizar Zabala; néanmoins, son projet n’ayant pas plu, il dut personnellement mener à bien un projet concurrent présenté par Juan de Aguirre. C’est un clocher à deux corps, en pierre calcaire, surmonté d’un chapiteau et d’une croix. Déclarée Monument National d’Euskadi, l’église est du type église-halle ou hallenkirche, si l’on utilise la dénomination allemande: elle suit un plan rectangulaire à trois nefs séparées par six colonnes en calcaire; les murs extérieurs sont en pierres calcaires de taille, alors que l’intérieur est recouvert d’un enduit; la voûte est sur croisée d’ogives étoilée avec courbures. L’église possède deux entrées: l’une, constituée d’un arc en plein cintre à voussoirs, sur la façade ouest, et l’entrée principale avec arc double et précédée d’un petit atrium, sur la façade sud. En ce qui concerne le contenu mobilier, on pourra admirer le retable principal de style Renaissance. Il a été réalisé dans la première moitié du XVIe siècle et est constitué d’une prédelle, quatre registres, trois travées et quatre encadrements à pilastres. C’est une oeuvre collective à laquelle ont sans doute contribué plusieurs artistes.
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CIMETIÈRE DE XEMEIN
Adossé à l’église de Santa María de Xemein, nous découvrons le cimetière. Construit dans l’esprit du style néoclassique et en accord avec les idées novatrices du siècle des Lumières, il fut édifié à la périphérie de la ville par mesure de précaution et d’hygiène. L’endroit occupé par le cimetière actuel abritait déjà des sépultures au début du XIXe siècle. Le cimetière que nous connaissons date cependant du milieu du XIXe. Il fut dessiné par l’architecte Mariano Lascurain et construit par José Sodupe et Pedro José Loyola. En 1849, on acheta les terrains et durant les années 1850-1851 on procéda à la construction. Le cimetière est de forme rectangulaire, avec une galerie à colonnes et, à son extrémité, une chapelle et un Christ de style roman. L’accès principal trace une ligne qui divise le cimetière en deux parties égales. On peut y accéder à la fois depuis l’église et depuis le parking municipal. Les enterrements qui devaient s’effectuer au départ sous les arcades passèrent par la suite à la zone à découvert où l’on peut admirer le mausolée de José María de Munibe, XIe comte de Peñaflorida. Le style néoclassique est manifeste dans l’entrée principale, le mausolée de Munibe ainsi que dans le vestibule qui mène à la chapelle. On peut y apprécier les éléments néogrecs (fronton triangulaire, colonnes et acrotères dans les angles) et aussi néoégyptiens (formes évoquant les façades des temples égyptiens, pylônes). De la même manière, la galerie à colonnes rappelle le modèle de la maison romaine. Le cimetière est classé Monument National d’Euskadi.
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CHAPELLE SAN MIGEL DE ARRETXINAGA
Elle est située au bord du Chemin de Compostelle à l’endroit où confluent les rivières Artibai et Urko. Tous proches, on découvre, au nº22, l’ancienne mairie du bourg de Xemein, et le probadero (espace empierré où des boeufs tirent sur d’énormes blocs lors de compétitions locales) avec ses blocs de pierre. Étymologiquement Arretxinaga signifie «lieu ou endroit où gisent/sont jetées les pierres». Arri, harria, «pierre»; etxi de etzin, etzan, «gésir, se coucher, s’allonger» et le suffixe locatif -aga, «lieu de». Cette interprétation pourrait s’appliquer parfaitement au phénomène géologique saisissant abrité dans la chapelle. Ce processus géologique appelé en minéralogie processus hydrothermal et qui se produisit il y a environ 40 millions d’années, accueille le saint patron, l’archange saint Michel. L’ange brandit sa lance contre le démon à ses pieds, qui prend ici la forme d’un dragon ou d’un autre animal fantastique. La chapelle, à plan central et de forme hexagonale, possède une entrée unique dotée d’un linteau, et est surmontée d’un clocher. L’origine de cette chapelle est liée au courant spirituel qui se développa au haut Moyen Âge. Au Moyen Âge tardif, lors de la fondation de la ville de Markina en 1355, la rumeur courait que l’église de Xemein avait été abandonnée parce que ses fidèles fréquentaient un autre centre religieux, sans doute celui d’Arretxinaga. En 1451, lors d’un litige en matière de juridiction qui oppose le bourg de Xemein et la ville de Markina, l’existence de la chapelle est mentionnée. De même, en 1541, on indiquait que la chapelle existait depuis des temps immémoriaux et qu’elle avait hébergé des moines-ermites; elle était alors sous la garde de freilas (religieuses d’un ordre militaire) qui en assuraient l’entretien. Le 17 août 1626 on consacra solennellement l’autel de san Miguel parce qu’on avait observé que le sanctuaire d’Arretxinaga présentait une grande similitude avec celui du Monte Gargano dans la région des Pouilles (Italie) et que ce dernier était alors placé sous la protection de l’archange saint Michel. En 1631 il n’y avait plus ni moines-ermites ni freilas mais la maison destinée à les héberger était toujours là. En 1734, le bourg de Xemein décida de reconstruire la chapelle qui tombait en ruine. Un projet fut présenté par P.B. Villarreal de Bérriz (1669-1740), mais finalement un autre fut mis en oeuvre et on inaugura la nouvelle chapelle en 1741. En 1893 on procéda à un réentuilage général du toit. En 1894, l’architecte Pedro José de Astarloa présenta un devis approximatif des travaux de conservation et restauration mais priorité fut donnée à la restauration des images. Les images et autels —il y en eut plusieurs— furent peints en 1895 par un habitant de la ville, Ramón de Ubera, qui appliqua les conditions prévues par le comité de construction. Le 29 septembre, fête du saint patron, à minuit, le groupe de danse local, Zerutxu Dantza Taldea, danse le traditionnel Mahai Ganeko (danse sur table). L’état actuel de l’ensemble architectural d’Arretxinaga est le résultat des travaux de rénovation mis en oeuvre par la mairie de Markina-Xemein et la Diputación Foral de Bizkaia (gouvernement provincial).
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