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Goiko Portala

La Maison Kareaga

A sa façade principale orientée vers Goikoportala. Cet édifice de style baroque (autrefois une maison-tour) surmonté d’un large avant-toit, arbore au premier étage le blason – un peu abîmé – de Barroeta, composé d’un lion, de la croix de Saint-André avec une étoile à huit branches, d’un arbre avec un aigle dévorant un porcelet et de trois panelles. Au centre du blason se trouve une couronne et en bordure, la légende suivante: Justitia et Charitas Dilecti principis arces (la justice et la charité font la force du prince aimé).

La Maison Peinte

Au nº 15 d’Erdikokalea, possède aussi une façade qui donne sur Goikoportala. Le rez-de-chaussée est en pierre de taille et les étages supérieurs, avec balcons, sont décorés de motifs géométriques, aujourd´hui un peu abîmés. Entre cette maison et celle du nº 2 de Goikoportala, se trouve une porte en bois d’iroco qui ferme le passage —l’espace de séparation entre bâtiments— qui sépare les deux maisons. Baptisée Barrurantz begira (Ekozain), elle a été réalisée par Henrike Arriaga à l’initiative de l’association des commerçants Hemen Be Bai de Markina-Xemein; une initiative qui prévoyait la fermeture des passages par des moyens esthétiques destinés à améliorer leur apparence. La proposition a été acceptée par la mairie de Markina-Xemein et en 2007 a été inaugurée la collection de portes que nous mentionnerons tout au long de notre parcours.

Palais Solartekua

Situé au nº 3 de Goikoportala, le palais baroque de Mugartegui, également connu sous le nom de Solartekua, héberge depuis le mois d’avril 2004 la mairie de Markina-Xemein. C’est l’un des palais urbains les plus importants de la municipalité et l’oeuvre de l’architecte guipuzcoan Lucas Longa suite à une commande passée en 1666 par le chevalier de Calatrava, Don Juan José Fernández de Mugartegui y Mañozca. Il se compose d’un rez-de-chaussée, de deux étages et d’un grenier. La façade principale, en pierres calcaires de taille, nous dévoile, au rez-de-chaussée, l’entrée principale surmontée d’un fronton en deux parties, orné d’un buste; au premier étage —étage noble—, les blasons en grès de la famille —blason de Mugartegui-Laca, à gauche et de Mañozca, à droite— ainsi que trois balcons personnalisés en fer forgé qui conservent une symétrie avec ceux du deuxième étage. L’édifice est couronné par une épaisse corniche qui précède un avant-toit orné de modillons en bois ouvragé, et un toit à quatre pentes.

À l’arrière de l’édifice se trouvait le jardin, aujourd’hui un parking public. Pour ce qui est des façades latérales, la plus remarquable est celle qui s’élève vers l’église du Carmel avec une loggia ou véranda constituée d’arcs en plein cintre de style italien. Adossée à l’autre façade se trouvait une maison —Etxe Txiki— pour le personnel domestique. Cette maison a aujourd’hui disparu, faisant du palais un bâtiment indépendant comme il l’était lors de sa conception.

À l’intérieur, le travail de menuiserie est particulièrement remarquable: escaliers, plafonds à caissons et motifs décoratifs parmi lesquels on retiendra, au rez-de-chaussée, une sculpture en bois représentant une femme-serpent.

Goiko Portala 1
48270 Markina-Xemein, Bizkaia

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FONTAINE DE GOIKOPORTALA
La fontaine de Goikoportala, construite en 1787 est un ouvrage de génie civil qui représente l’aboutissement de l’adduction d’eau potable à Markina, un projet « impulsé à l’unisson par les autorités municipales, un groupe d’intellectuels locaux et les principaux propriétaires d’églises, fermes, monts et forges, dirigés par le comte de Peñaflorida, don Xavier Maria de Munibe, fondateur et directeur perpétuel de la Real Sociedad Vascongada de los Amigos del País« , suivant en cela les idées en vigueur à l’époque des Lumières. Cet ouvrage situe Markina à l’avant-garde de l’urbanisme basque de cette époque. Le projet de Francisco de Echanove, est constitué d’une colonne en pierre calcaire ornée de guirlandes et couronnée par un dôme pointu, réplique de l’original. Sur la partie inférieure de la colonne apparaissent quatre ovales en pierre blanche dont l’un représente le blason de la ville et les trois autres des quatrains qui font allusion à la construction de la fontaine et sont attribués à Juan Antonio Moguel (1745-1804), religieux qui vécut dans la paroisse de Xemein et auteur de l’oeuvre littéraire Peru Abarka, rédigée en basque biscayen au début du XIXe siècle.
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COUVENT ET ÉGLISE DU CARMEL
De grandes dimensions, l’ensemble conventuel est formé par la résidence, le verger du côté nord, le cloître et l’église. Le couvent fut fondé en 1691 par l’abbé de la Collégiale de Zenarruza, Ignacio de Munibe y Axpe, fils des comtes de Peñaflorida. L’église, construite conformément aux préceptes du style baroque, fut inaugurée en 1724. On ignore qui fut l’architecte, même si la construction est attribuée au carmélite Fray Marcos. En 1808, le couvent fut supprimé pour être converti en caserne pour les troupes françaises. De même, en 1839, lors de l’exclaustration, les religieux en furent expulsés jusqu’en 1869. La façade, faite de pierres de taille en grès, est constituée de trois corps: un corps central et deux latéraux. Le corps central, plus élevé que les corps latéraux, abrite une niche avec une sculpture de la Vierge du Carmel que surmonte un fronton triangulaire orné du blason de l’Ordre du Carmel. Les corps latéraux, plus bas et plus étroits, sont surmontés de clochers. L’intérieur du temple suit un plan en croix latine, avec une abside droite et trois nefs. Les deux nefs latérales, à la manière des églises du Carmel, font office de cloître de procession. La couverture de celui-ci est réalisée au moyen de petites coupoles, la nef centrale et les bras du transept ont, quant à eux, recours à des lunettes et la croisée d’ogives, à une coupole. Le maître-autel, de style baroque, est présidé par la Vierge du Carmel; à droite se trouve saint Cyrille d’Alexandrie et, à gauche, saint Élie. Surplombant le rétable, le Christ sur la Croix, avec saint Ange à droite et saint Jean de la Croix à gauche. Les autels latéraux, baroques également, sont dédiés à saint Joseph de Nazareth et à sainte Thérèse d’Avila. Juste à côté, un autre autel est dédié à saint Joachim et à sainte Anne. Chaque nef latérale contient quatre autels. Ceux de droite sont dédiés au Sacré-Coeur, à saint Michel, à sainte Thérèse de Lisieux et au Calvaire ou Crucifixion du Christ. Ceux de gauche évoquent la Flagellation, saint Jean de la Croix, saint Antoine de Padoue et les âmes du Purgatoire. Une partie des dépendances de ce couvent est actuellement utilisée comme gîte pour les pèlerins du Chemin de Compostelle.
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CENTRE HISTORIQUE
Suivant un plan médiéval structuré en trois rues longitudinales unies par un coin —Guenkalea, Erdikokalea et Kaleokerra— et une rue traversière —Zeharkalea—, la ville était entourée par une muraille percée de trois portes: celle d’Orueta, celle d’Irureta et celle de Suso/Goiko. La muraille était l’élément qui faisait la différence entre villa (ville fortifiée) et anteiglesia (bourg): la première, de caractère urbain, avec une population dense, et le second, de caractère rural, avec une population disséminée. Ladite muraille a disparu peu à peu à cause de la pression démographique, de sorte que la ville s’est développée progressivement en direction de ses quartiers les plus éloignés —les faubourgs—. Chaque porte a ainsi vu surgir son faubourg: faubourg d’Abesua au niveau de la porte d’Irureta; faubourg d’Artibai à la porte d’Orueta; et faubourg d’Arriba/Goiko (Suso), qui est aujourd’hui Karmengo Kalea et commençait à la porte du même nom. Les terrains qui configurent la ville ont subi des transformations quant à leurs dimensions et leur distribution interne, de sorte que la majorité des édifices ont perdu leur allure médiévale. La ville a cependant très bien conservé le tracé de ses rues, en dépit de tous les changements effectués durant la période moderne et la période contemporaine. Le Centre Historique a été déclaré, en 1996, Bien Culturel et classé comme Ensemble Monumental, avec établissement d’un régime de protection spécial. De même, en 2000 a été déclaré Bien Culturel et classé comme Ensemble Monumental, le Chemin de Compostelle, dans lequel on a inclus le Centre Historique de Markina-Xemein. Rappelons que la route côtière du Chemin de Compostelle remonte jusquà Mendaro (Guipuzkoa) et pénètre à Markina par le col d’Arnoate. Descendant d’Arnoate, le Chemin entre dans la région de Lea-Artibai en passant par Markina et, en suivant la rive de la rivière Artibai, les pèlerins atteignent Ziortza-Bolibar.
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